A nos amours !
Une production de CONSONANCES – association franco-allemande (2021)
Dialogues et mise en scène : Liliane Tuetey-Descharmes
Christoph Willibald Gluck : Le ballet des ombres heureuses (Orphée et Eurydice) 1762
Erik Satie : extraits de Sports et divertissements 1914
Erik Satie : Le Piccadilly 1904 (piano seul)
W.R.Heymann/Gilbert : Irgendwo auf der Welt 1932
Walter Kollo/Bernauer, Schanzer : Unter’n Linden 1912
Aristide Bruant : Nini peau d’chien 1895
Léo Ferré : Jolie môme 1960
Francis Poulenc / M. Fombeure: Les gars qui vont à la fête 1942
Erik Satie / Martinez : Je te veux 1903
Erik Satie / D. Durante : Allons-y Chochotte 1905
Friedrich Hollaender : Ich bin von Kopf bis Fuss auf Liebe eingestellt 1930
Friedrich Hollaender : Johnny, wenn du Geburtstag hast 1920
Jean Lenoir : Parlez-moi d’amour 1930
Serge Gainsbourg : La Javanaise 1968
Henri Betti / A. Hornez : C’est si bon 1947
Reynaldo Hahn / Th. De Viau : A Chloris 1916
Reynaldo Hahn / V. Hugo : Si mes vers avaient des ailes 1888
Francis Poulenc / J. Anouilh : Les chemins de l’amour 1940
Kurt Weill / B. Brecht : Die Liebe dauert oder dauert nicht 1928
Kurt Weill / B. Brecht : Surabaya Johnny 1929
Kurt Weill / M. Magre : Je ne t’aime pas 1934
Vladimir Kosma / J. Prévert : Les feuilles mortes 1950
Francis Lai / P. Barouh : Un homme une femme 1966
Présentation du programme
A nos amours !
- Musique danse et théâtre -
Consonances et le Kulturzentrum3klang de Laufen/Sulzburg (Bade-Wurttemberg) se sont réunis pour présenter un joyeux programme musical plein d’humour et de contrastes.
Eros est le personnage central. Amour conquérant et rédempteur qui lance ses flèches et n’abandonne jamais la partie. Texte et musique dialoguent et racontent une histoire qui se déroule entre Paris et Berlin (ou Besançon et Freiburg ?). Sommes-nous en 1929, juste au moment de la projection du premier film parlant, ou bien avons-nous glissé dans le monde intemporel et mouvementé de l’amour ?
Deux chanteuses, Anne-Hélène Guégan la française, et Carolin Neukamm l’allemande, chantent et jouent avec François Costagliola, comédien de Besançon. Amor est le quatrième personnage, incarné par Claudia Kraus, danseuse de Freiburg. Ils/Elles sont accompagné-e-s par le pianiste Yves Descharmes, directeur artistique de Consonances. Scénario et mise en scène de Liliane Tuetey-Descharmes.
Nous remercions le Fonds Citoyen Franco-Allemand, le Fonds pour le Développement de la Vie Associative, la Fondation de la Banque Populaire, le groupe ABEO et La Fenêtre Allemande.
Article de la Badische Zeitung 16/07/21
Des applaudissements à tout rompre pour une pièce binationale
Une soirée franco-allemande présentant une comédie musicale dans le Centre Culturel Dreiklang se termine par une ovation et des bis
Bianca Flier – Badische Zeitung 16/07/21
SULZBURG-LAUFEN. On a assisté à une mise en scène splendide avec de la danse, du chant et du théâtre au Kulturzentrum3klang lors de la soirée franco-allemande. Avec pour thème « Prost ! A nos amours ! » un ensemble de l’association culturelle franco-allemande Consonances a présenté une comédie musicale grandiose. Les nombreux spectateurs ont été enthousiasmés.
La présidente de Consonances, Anne Andes, a rapidement présenté l’association. Elle a été créée en 2013 à Besançon en Franche-Comté avec pour but d’enrichir les relations entre l’Allemagne et la France. Depuis lors, elle a développé des liens étroits avec Fribourg en Brisgau, sa ville jumelée. Anne Andes a remercié le Fonds Citoyen Franco-Allemand pour sa subvention.
Liliane Tuetey-Descharmes, scénariste et metteuse en scène de la représentation, introduisit la pièce qui est une histoire d’amour tragique traitée avec humour. L’histoire se déroule dans les années 1920 à Paris et à Berlin. C’est le vieux refrain de l’amour, de la passion et de la tromperie.
Le dieu Amor – interprété de façon enchanteresse par la danseuse Claudia Kraus - mène, de fait, la danse. Il met en relation Hélène que son amoureux vient de quitter – Anne-Hélène Guégan, au jeu et au chant magnifiques - , avec un autre homme. François Costagliola, à la manière du galant français, fait la cour à la dame chagrinée. Il la met de bonne humeur avec une série de numéros pleins d’humour. Les scènes pantomimiques interprétées de façon remarquable et accompagnées de pièces pour piano – un pêcheur, une course de chevaux, un match de tennis, colin-maillard ou un conducteur de traîneau grelottant de froid – ont aussi fait éclater de rire le public. Au cours de l’action, le couple offre des intermèdes ravissants par le biais du chant et de la danse. Des chansons d’Aristide Bruant, de Francis Poulenc, de Jean Lenoir, d’Erik Satie, de Serge Gainsbourg accompagnent l’histoire d’amour amorcée.
L’action est entrecoupée de scènes où le drame se noue lentement, avec Olga la Berlinoise, folle d’amour. Dans ce rôle de chanteuse de cabaret, Carolin Neukamm, extraordinaire et convaincante, interprète des chansons à succès comme « Irgendwo auf der Welt », « Untern Linden » ou « Ich bin von Kopf bis Fuß auf Liebe eingestellt ». Entre ces chants, elle décroche plusieurs fois le téléphone pour essayer de joindre un certain Jonny à Paris. Mais, immense déception, celui-ci ne répond pas.
Tout culmine quand Hélène, Olga et le galant se télescopent et qu’il s’avère que le type n’est autre que ce Jonny, précédemment lié à Olga. Dans une brillante interprétation théâtrale et vocale des songs de Kurt Weill « Surabaya Johnny » et « Je ne t’aime pas », Olga exprime toute sa colère et tout son désespoir.
La fin tragi-comique est le clou du spectacle. Chut !
Le pianiste Yves Descharmes, formidable, a accompagné l’intégralité du spectacle avec toute la maîtrise de son art. Le décor était minimaliste. Les costumes scintillants des dames dans le style charleston et la tenue à moitié dandy et à moitié en bras de chemise de Jonny-la-canaille ont créé une belle image. Amor, dans une robe jaune et fluide, a apporté sa touche de couleur ensoleillée.
Le public montra son enthousiasme en applaudissant à tout rompre l’ensemble virtuose, intégrant la metteuse en scène Liliane Tuetey-Descharmes, et sembla ne plus vouloir s’arrêter. Le double bis « Bei mir bist du sheyn » fut le digne finale de cette représentation géniale.